Chambre des langages (1998)

1. Dans un ample espace, on est entourés par trois projections vidéo et plusieurs chaises et tables en bois qui rendent difficile la déambulation.
2. On entend aussi un son assourdissant lié aux images. Ces bruits correspondent aux mouvements des corps et des bouches des animaux que l’on voit sur deux des projections (fondamentalement, une tortue et un groupe de murènes)
3. La troisième image de l’installation montre successivement des détails d’un visage humain : une oreille dérangée par une main, une bouche dont on lave énergiquement les dents et la langue...
4. Un panneau à l’entrée de la salle annonce qu’à travers les casques suspendus du plafond, il est possible d’entendre la “traduction simultanée” de la “conversation” entre les animaux. Effectivement, 15 casques diffusent une étrange conversation liée rythmiquement à la cacophonie ambiante. La texture de ces voix (chargées d’interférences) rend très difficile la compréhension du texte ; ce qu’il est possible de percevoir, c’est le caractère de “langage humain” en contraste avec le “désordre animal” qui règne dans le son ambiant. En fonction du casque que le spectateur a choisi, il pourra entendre le texte en espagnol, anglais, allemand ou français.

Bestiaire n° 3 (1998)

Description : Dangereux et inquiétant « espace de travail » : un « bureau » en équilibre instable.
Ici c’est le mouvement du spectateur qui (en s’arrêtant dans des lieux précis de l’installation) trouble la frontalité de l’oeuvre et fait apparaître et disparaître la multi-projection d’images qui inonde la salle.
La boucle d’images du requin qui mange le plongeur qui attrape le requin qui mange le plongeur... propose une version « revue et corrigée » de l’expression « le poisson qui se mord la queue ».